Ma première expédition photo au lac Mékinac de l'année, la première fois aussi que j'y vais si tôt au printemps, le plus tôt que j'avais pris des photos de la flore au lac Mékinac précédemment, c'était en 2005 un 3 juin. Donc, je me suis installé pour 4 jours au camping situé à l'extrémité sud du lac et bordé à l'est par la décharge du lac du Missionnaire.
Dès mon arrivée je remarque plusieurs espèces de plantes en formation donc naturellement une profusion de Maïanthème du canada, plusieurs Clintonie boréale arborant déjà des boutons floraux et aussi des spécimens en croissances d'une espèce que je crois être l'Uvulaire a grandes fleurs, plante que jusqu'ici je n'avais jamais aperçue, mais en y regardant de plus près je crois plutôt qu'il s'agit du Streptope rose, de toute façon je ne pourrais confirmer que lors de la floraison, à une prochaine expédition pour l'indentification donc.
Je suis seul sur le terrain de camping pour cette première nuit, mais le souvenir que je vais surement en garder fut le froid : le thermomètre est descendu à 1 degré, mon petit chien habituellement farouchement indépendant c'est décidé à me rejoindre dans mon sac de couchage tellement il grelottait de froid. Le lendemain, toujours sur le terrain de camping, je trouve une colonie de Coptide savoyane, une minuscule et surtout, magnifique fleur. Je trouve beaucoup de Trille rouge aussi, mais pas de Trille ondulé qui devrait pourtant fleurir incessamment.
Voulant traverser la rivière qui relie le lac du Missionaire au lac Mékinac et qu'on nomme la Décharge, je m'aperçois que le pont que j'empruntai habituellement a disparu ! Je trouve un chemin d'évitement mais, ce ''raccourcit'' en plus de me rallonger de 2km, traverse une montagne, j'ai fait ce trajet 3 fois aller-retour durant mon séjour et je dois avoir perdu un bon 5 kilos !
A un endroit ou de juin à septembre je trouve habituellement des Chanterelles, j'y trouve si tôt au printemps, que des Gyromitres commun, très particulier certes, mais toxiques.
Plus loin je trouve de la Viorne bois-d'orignal en semi-floraison, je dis semi-floraison car seule les grosses fleurs stériles du pourtour sont épanouies, les vrais fleurs elles, sont toujours en boutons. Ces grosses fleurs stériles servent en fait de ''racoleuses'', plus visibles que les vrais fleurs ce sont elles qui attirent les insectes pollinisateurs qui une fois sur place se rendant compte de la duperie se rabattent sur les vrais fleurs, plus petites certes, mais au moins avec du nectar !
Durant mon séjour il a fait beau et chaud (du moins pendant le jour) sauf une petite chute de grêle dimanche. Question faune j'ai aperçue plusieurs pic-bois, des canards, des huards, des oies, mais habituer que je suis à photographier la flore, je ne suis pas suffisamment rapide pour les animaux, ils ne tiennent pas la pause ! Seul une marmotte (siffleux) c'est montrée coopérative, du moins jusqu'à ce que mon chien tente de la renifler.
J'ai également photographiés, entre-autre, les espèces en fleurs suivantes : Chèvrefeuille du canada, Violette réniforme, Amélanchier arborescent, Violette décombante et le Gadellier glanduleux avec ses feuilles qui dégage une suave odeur de moufette !
Juste avant mon départ, enfin, le Trille ondulé s'épanouit un peu partout.
Tout en rempliant ma tente je pense déjà à mon retour, quelle date serais la meilleure pour voir un maximum d'espèce en fleur ?