La notion de mauvaises herbes est des plus subjective, car dans la majorité des cas on définit une plante comme "mauvaise" quand elle nuit à l'humain, à ses activités ou à ses animaux de compagnie ou encore, son bétail. Dans certains cas on classe une plante, des introduites le plus souvent, comme mauvaises herbes quand elles envahissent un écosystème, nuisant ainsi, du moins le croit-on, à la biodiversité.
Ces magnifiques fleurs appartiennent à une plante qui rencontre plusieurs des critères correspondant à une mauvaise herbe : elle contient une substance toxique pour les humains et pour la plupart des autres animaux et elle peut occuper rapidement et de manière abondante un territoire donné, cette "méchante" est la tristement célèbre Berce du Caucase.
Eh oui, la plante qui affiche de si beaux capitules (fleurs) et qui impressionne par sa taille est le "monstre" tant décrié. Il est ironique de constater que c'est à cause de sa beauté que l'humain la cultivée et que grâce à cela elle a pu se répandre à travers le monde.
Pour ma part, c'est avec des émotions contradictoires que j'ai observé et photographié mon premier spécimen. J'ai longtemps cru cette espèce imaginaire, apparut au Québec en 1990 seulement, je connaissais son histoire et ses "qualités" depuis 1972 à travers une chanson de Peter Gabriel: The return of the Giant Hogweed. Je croyais à l'époque que les paroles qui contaient l'histoire d'une plante trouvée dans les monts du Caucase et qui était en train d'envahir la terre, parlaient d'une plante fictive. Aujourd'hui quand je la réécoute, je me rends compte que la chanson décrit très bien cette plante.
Donc pour moi, ma relation avec cette plante en est une d'admiration/crainte pour ne pas dire d'amour/haine.